Iran: le président Ebrahim Raïssi périt dans un accident d’hélicoptère
Le président iranien Ebrahim Raïssi est mort dans un accident d’hélicoptère ce dimanche 19 mai dans le nord-ouest de son pays. Raïssi avait inauguré dans la province un barrage, en compagnie de son homologue à la frontière avec l’Azerbaïdjan. Il dirige le pays depuis 2021 dans un contexte particulièrement tendu à l’international et de contestation interne.
Âgé de 63 ans Ebrahim Raïssi était considéré comme un ultraconservateur et un partisan assumé de l’ordre. S’étant présenté comme le champion des classes défavorisées et de la lutte contre la corruption, Ebrahim Raïssi avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d’un scrutin présidentiel marqué par une forte abstention, et l’absence de concurrents de poids. Il est sorti renforcé des législatives tenues en mars et à la mi-mai, premier scrutin national depuis le mouvement de contestation qui a secoué l’Iran fin 2022 à la suite du décès de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour non-respect du code vestimentaire strict de la République islamique. Le président iranien s’était félicité d’« un nouvel échec historique infligé aux ennemis de l’Iran après les émeutes » de 2022.
Le Parlement, qui entrera en fonction le 27 mai, sera très largement sous le contrôle des camps conservateurs et ultraconservateurs, qui soutiennent son gouvernement.
Ces derniers mois, Raïssi s’est présenté comme un adversaire résolu d’Israël, l’ennemi juré de la République islamique, en apportant son soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas depuis le début, le 7 octobre, de la guerre qu’Israël lui livre dans la bande de Gaza.
Il a ainsi justifié l’attaque inédite lancée par l’Iran le 13 avril contre Israël, avec 350 drones et missiles, dont la plupart ont été interceptés avec l’aide des États-Unis et de plusieurs autres pays alliés. Ebrahim Raïssi figure sur la liste noire américaine des responsables iraniens sanctionnés pour « complicité de graves violations des droits humains », accusations balayées comme nulles et non avenues par les autorités de Téhéran.