Procès du massacre du 28 septembre en Guinée: Moussa Dadis Camara condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour crimes contre l’humanité

 

 

Le procès des massacres du 28 septembre 2009 a connu ce mercredi, son verdict. Le capitaine Moussa Dadis Camara qui avait dirigé la Guinée pendant 12 mois entre 2008 et 2009, a été déclaré coupable de crimes contre l’humanité ce 31 juillet 2024 dans le cadre du procès des massacres survenus en 2009 dans la capitale guinéenne. Il a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle.

 

 

En effet, le 28 septembre 2009, au moins 156 personnes avaient été tuées et des centaines d’autres blessées dans la répression d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry, la capitale guinéenne. Au moins 109 femmes avaient également été violées.

 

 

C’est un jour historique pour la Guinée où, pour la première fois, la justice a jugé un ancien président : Moussa Dadis Camara. Au terme de 22 mois d’audience, le tribunal criminel a décidé de condamner l’ex-chef d’État à 20 ans de prison pour le massacre de 156 manifestants le 28 septembre 2009

 

Devenu son principal accusateur au fil des audiences, son ancien aide de camp, Aboubacar Diakité dit « Toumba », écope quant à lui, 10 ans criminelle pour crimes contre l’humanité.

 

L’audience s’est tenue ce 31 juillet 2024 dans un tribunal de Conakry en présence de dix des onze accusés, dont Moussa Dadis Camara. Le douzième, Claude Pivi, ministre de la Sécurité présidentielle en 2009, est toujours en fuite depuis qu’il s’est échappé de son centre de détention en novembre 2023. il a par ailleurs été condamné à une réclusion criminelle à perpétuité avec 25 ans de sûreté et un mandat d’arrêt décerné contre lui.

La différence était frappante ce mercredi avec la toute première audience, il y a presque deux ans, le 28 septembre 2022 : la salle était alors bondée, on voyait partout les boubous colorés des victimes. Cette fois, beaucoup ont décidé, la mort dans l’âme, de rester chez elles et de regarder le dernier acte de ce procès hors norme à la télévision. À l’approche du verdict, la peur s’est emparée de celles et ceux qui, pendant des mois, ont témoigné contre les accusés, tous militaire et d’anciens haut-responsable de l’État.

 

 

Ce procès hors norme qui s’est ouvert à la date anniversaire de l’hécatombe, le 28 septembre 2022, a été très suivi sur tout le continent africain et au delà. Il a été diffusé quotidiennement à la télévision guinéenne.

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