Des acteurs de la santé évaluent les progrès de la Chimio prévention du Paludisme Saisonnier à Lomé

Plusieurs acteurs de la santé se sont réunis à Lomé du 25 au 28 février pour évaluer les progrès de la Chimio prévention du Paludisme Saisonnier (CPS). Les travaux de cette rencontre ont été ouverts par le secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, Dr Kokou Wotobe.
effet, cette réunion de révision et de planification avec les principales parties prenantes de la CPS, les personnes focales de la CPS au sein des Programmes Nationaux de la Lutte contre le Paludisme (PNLP) et les Coordonnateurs des PNLP, qui va prendre fin vendredi 28 février 2025, est organisée par l’Alliance CPS. Au cours de cette réunion de grande envergure, les acteurs de la santé vont examiner les résultats de couverture, les meilleures pratiques et les défis de la mise en œuvre de la campagne CPS 2024 dans différents pays.
À en croire Dr Kokou Wotobe, représentant le ministre de la santé et de l’hygiène publique au Togo, la Chimio prévention du Paludisme Saisonnier (CPS) a démontré son efficacité. Selon lui, cette rencontre constitue une opportunité de partager des connaissances, des expériences et de bonnes pratiques afin d’optimiser des stratégies et d’envisager son extension pour protéger également les enfants d’âge scolaire.
« Nous savons que la prévention reste la clé pour éradiquer cette maladie. C’est pourquoi l’organisation de telles rencontres entre des pays qui vivent les mêmes réalités est d’une importance capitale. Je tiens donc à féliciter les initiateurs et tous les partenaires pour avoir eu la brillante idée de réunir des acteurs internationaux et nationaux chaque année, depuis 2018, afin de réfléchir à des solutions adaptées et durables. Je suis convaincu que les échanges permettront de formuler des recommandations pratiques et innovantes pour renforcer notre lutte commune contre le paludisme », a laissé entendre Dr Kokou Wotobe
En effet, le paludisme reste l’une des principales causes de morbidité et de mortalité au Togo et dans la région subsaharienne en général. En 2023, près de 250 millions de cas de paludisme ont été détectés causant environ 600.000 décès dont la majorité concerne les enfants. Malgré des progrès significatifs dans la lutte contre le paludisme, notamment la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides, le traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes et le nourrisson, cette maladie demeure un défi sanitaire majeur. Ce défi est particulièrement préoccupant pendant la saison des pluies, où le risque d’infection est considérablement accru.
Face à cette situation inquiétante, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a recommandé en 2012 la Chimio prévention du Paludisme Saisonnier (CPS) comme un outil de prévention du paludisme chez les enfants à risque vivant dans les zones où la transmission est saisonnière, notamment en Afrique subsaharienne. Depuis lors, elle a été bien acceptée et largement déployée par les PNLP et les communautés locales, dont les plus jeunes continuent de bénéficier de ses effets protecteurs.
Depuis 2013, le Togo a mis en place la CPS dans la région des Savanes. Selon Payakissim Somiabalo Atekpé, le Coordonnateur national du PNLP, la CPS couvre aujourd’hui 23 districts sanitaires. Grâce à cette expansion, affirme Payakissim, nous avons remarqué une baisse significative de 4 % de la morbidité et de la mortalité dans les différentes formations sanitaires.